Traduire le vin n’est pas une chose que l’on fait automatiquement, simplement parce que l’on connaît une langue étrangère.
Dans l’exemple, j’ai cité l’anglais, mais la phrase est valable pour n’importe quelle autre langue.
Prenons un peu de recul, en détachant le discours de la langue dans laquelle il est traduit.
Cela nous aidera à prendre conscience des nombreuses nuances.
En nous rendant compte de la complexité du texte source, nous comprendrons qu’il faut faire appel à un professionnel spécialisé dans les traductions dans le domaine œnologique.
Tout d’abord, les textes sur le vin peuvent être distingués en fonction de leur public cible. A mon avis, on peut identifier trois macro-catégories :
Trois types de textes qui auront des particularités de traduction différentes, bien qu’ils soient tous liés au monde de la viticulture.
Je voudrais dire un mot en particulier sur les descriptions des vins.
Si elles sont en partie composées d’indications objectives décrivant des détails techniques tels que les raisins, le rendement, l’affinage… d’autre part, il y a une partie subjective qui est la description de la dégustation (et de l’émotion) pour laquelle on essaie de faire participer consommateur à l’expérience de la dégustation.
Ces descriptions nécessitent une traduction évocatrice qui sonne bien à l’oreille du lecteur et le fait participer sur le plan émotionnel.
Plutôt qu’une traduction littérale, un bon traducteur créera un texte approprié qui aidera même le consommateur moins technique à apprécier et à “voyager” avec les mots décrivant le vin, sous tous ses aspects.
Le vin a toujours fait partie intégrante de la vie quotidienne de la population française et le devient de plus en plus.
Nous ne nous en rendons pas compte, mais ils sont innombrables et couvrent tant de domaines !
Tout d’abord, les éléments pris en considération lors de l’évaluation d’un vin sont les suivants :
Trois domaines qui possèdent richesse de vocabulaire qui ne se traduit pas en ouvrant le dictionnaire, mais en ayant des connaissances spécifiques dans le domaine.
Pensons à la couleur, qui semble être un sujet trivial. De la couleur d’un vin, on examine la teinte, l’intensité et l’éclat (vif, lumineux, terne, plat…). Les teintes peuvent être rendues par des composés tels que “rouge rubis”, “blanc papier”, “jaune citron”, mais aussi par des adjectifs tels que “jaune paille”, “verdâtre”, “orangé”, “ambré”, etc.
Notons ici que “orangé” – qui indique généralement une relation avec l’orange – fait référence à la nuance si l’on parle de couleur ou au parfum si l’on parle de l’odeur.
Lorsque l’on passe à la clarté et à la cohérence, on utilise des mots tels que voilé, brillant, fluide, consistant, visqueux.
Dans la description du parfum, la série d’adjectifs utilisés est vaste, car il est fait référence à pas moins de dix groupes fondamentaux d’odeurs reconnus par les spécialistes et communément présents dans les vins.
Et les nuances odorantes individuelles sont explorées en détail, rappelant les odeurs présentes dans la nature dans d’autres éléments tels que les fleurs, les fruits, les épices, ou d’autres produits tels que le tabac, le café ou le chocolat. Après les arômes les plus intenses, les parfums apparaissent.
Dans la troisième phase, on décrit la saveur du vin, et c’est là que tous les facteurs liés au goût sont réunis. Une série de paramètres sont alors décrits : la structure, l’équilibre, la persistance, l’intensité et la qualité gustative et olfactive.
Un vin peut être jeune, prêt, mûr, dysharmonique, harmonieux, doux, tannique, sucré, léger, moelleux, frais, velouté, rond, robuste, plein…
Sans nous en rendre compte, nous recourons à un langage métaphorique :
Il convient de prêter attention aux cas de polysémie, c’est-à-dire lorsqu’un mot désigne deux choses différentes.
Les termes français couramment utilisés dans l’industrie ne manquent pas. Quelques exemples ? Perlage, bouquet ou terroir. Le traducteur devra vérifier s’ils restent inchangés dans la langue vers laquelle il traduit.
La langue française pour parler du vin est extrêmement complexe et variée. Il faut la connaître parfaitement pour pouvoir la traduire dans une langue étrangère.
Il ne suffit donc pas de connaître une langue étrangère et de disposer d’un dictionnaire pour bien traduire les textes relatifs au vin.
Il faut faire appel à un professionnel spécialisé dans les traductions relatives au vin.